Je me nomme Papywan et je vais ici tenter de vous conter mon histoire, ou tout du moins une partie....
Je suis né il y a bien longtemps, dans un petit village situe non loin de Davias.
Tout se passait bien jusqu'au jour où des bandits de grand chemin nous ont attaqués. Je n'étais pas plus grand qu'un jeune chien, et n'avais jamais vu pareilles horreurs. Tout mon village fut décimé en quelques minutes... ma famille, mes amis, ma maison... plus rien ne restait.
Je m'étais caché dans le renfoncement d'une maison grâce a ma petite taille. Et, tout a coup, plus rien : le noir, le néant...
je repris connaissance quelques heures plus tard sur un cheval et compris.... Je compris que ces hommes m'avaient enlevé. Je décidais de simuler une amnésie afin d’apprendre le maniement de l’épée, apprendre à tuer, tous les tuer…. Voyant que mes souvenirs étaient effacés l’un d'eux me nomma Papywan, il semblait comparer mon amnésie a la sénilité des vieux. Je décidais de garder ce nom à jamais pour que chacun puisse se souvenir de moi lorsque mon épée leur arracherait leur dernier soupir....
Le chef des bandits m’adoptait. Je devins dès lors le deuxième de ses fils avec Aioros. A cette époque, nous passions la plupart de notre temps à jouer aux « bandit et au voleur » moi le bon, lui le mauvais. Nous nous battions toute la journée avec des bâtons de bois. Petit à petit, nous devenions de plus en plus forts, de plus en plus agiles. Quelques années plus tard, chacun de nous avais acquis une technique impressionnante; aucun bandit ne pouvait plus rivaliser avec nous. Même notre père résistait difficilement à nos assauts. Sans m’en rendre compte, ma nouvelle famille avait pris une place très importante dans mon cœur. Les souvenirs de l’attaque de mon village me paraissaient de plus en plus lointains. Mon désir de vengeance s’était, au fil des années, estompé pour finalement disparaître complètement.
Lors de mon 25 ème anniversaire, je devins enfin un homme. Dès lors, je pouvais accompagner les hommes du clan partis chercher richesses et nourritures. C’est accompagné de mon frère Aioros et de 20 hommes que je partis pour Davias. C’était la première fois que je partais du camp des bandits. ET même si au plus profond de moi je savais ce qu’on allait faire, je niais l’évidence et étais prêt à montrer à tous mon courage et ma force.
Nous arrivâmes à Davias à la tombée de la nuit. Là, mon père lança un cri qui déchira le silence de la nuit. En moins de 2 secondes, les cris, les flammes... Davias ne ressemblait plus qu’à une ville en ruine, une rivière de sang traversait le village. Tous les hommes se battaient avec rage et sauvagerie. Femmes, enfants, tous ceux qui courraient ou criaient mourraient sous les coups d’épée de mes compagnons. Aioros le plus fort d’entre nous coupait têtes et jambes à tour de bras. Moi, je restais là, immobile, terrifié, apeuré; les souvenirs de mon enlèvement, que j’avais enfuis au plus profond de moi, me revenaient peu a peu. Il ne restait bientôt plus personne à tuer. Mon frère se retourna, me regarda, il comprit que quelque chose n’allait pas et se dirigea vers moi. Lorsqu’il arriva à deux mètres de moi, j'eu l'impression que le vacarme de la bataille s'estompait et je vis une fourche s’enfoncer dans le flanc de mon frère à hauteur de son cœur. Il tomba a genoux devant moi… Je restais toujours immobile, les larmes commençaient à inonder mon visage. Pour la deuxième fois je perdais ma famille. A quelques mètres de mon frère, mort, se tenait une ombre avec une deuxième fourche à la main. Le meurtrier était un enfant de 15 ans. Cet ange meurtrier prit son élan et me lança la fourche. Celle-ci me transperça la cuisse gauche. Je restais toujours pétrifié, mes larmes se mêlaient à mon sang. L’enfant s’approcha de mon frère pour récupérer sa fourche. Sa tête gisait a présent à mes pieds, mon épée était recouverte de sang, l’immobilité de mon corps avait laissé place à un désir de cruauté, de vengeance, de mort. J’étais à genoux, mon épée enfoncée dans le sol, à ma gauche mon frère mort, à ma droite l’enfant décapité. Mon père s’approcha et vit sont fils mort. Il tenta de me relever mais n’y parvint pas… Il murmura quelques mots et partit; il avait compris qu’il avait perdu ses deux fils le même jour.
Je restais immobile 2 jours durant lesquels je m’interrogeais sur mes actes, sur mon histoire, sur mon âme, sur cet enfant que j’avais arrachée à la vie. Je jurai de ne plus jamais faire couler le sang d’innocents, que leur cœur soit pur ou non. Le mal ne peut être vaincu par le mal, je commençais une nouvelle vie, là où se termine celle de cet enfant. Je décidais de consacrer mon art de l’épée, a l’extermination des sans-âmes. Je commençais par nettoyer Lorencia des squelettes et autres monstres, puis Davias, je m’éloignais une fois de plus de mon passé, je tuais monstres après monstres, tous plus forts les uns que les autres. A Noria je vis l’être le plus puissant que je n’avais jamais rencontré : Evilshadow… Celui-ci ne connaissait pas la pitié, il était le mal absolu. De nombreuses questions me traversaient l’esprit : celui-ci avait-il une âme? Devais-je le combattre ? Cette question guide à présent ma vie.
Mon périple continue encore à ce jour, cette question est toujours sans réponse…
Sujet: L'histoire de PapyWan 
